L'illusion d’une sorte de fécondité
Eremita
Há excesso de detalhe na Recherche? Há, mas não é defeito, é feitio. Esse excesso na atenção dada aos objectos materiais faz parte do programa estético do livro. É mesmo no fim de Combray que Proust explica:
Combien depuis ce jour, dans mes promenades du côté de Guermantes, il me parut plus affligeant encore qu’auparavant de n’avoir pas de dispositions pour les lettres, et de devoir renoncer à être jamais un écrivain célèbre. Les regrets que j’en éprouvais, tandis que je restais seul à rêver un peu à l’écart, me faisaient tant souffrir, que pour ne plus les ressentir, de lui-même par une sorte d’inhibition devant la douleur, mon esprit s’arrêtait entièrement de penser aux vers, aux romans, à un avenir poétique sur lequel mon manque de talent m’interdisait de compter. Alors, bien en dehors de toutes ces préoccupations littéraires et ne s’y rattachant en rien, tout d’un coup un toit, un reflet de soleil sur une pierre, l’odeur d’un chemin me faisaient arrêter par un plaisir particulier qu’ils me donnaient, et aussi parce qu’ils avaient l’air de cacher au delà de ce que je voyais, quelque chose qu’ils invitaient à venir prendre et que malgré mes efforts je n’arrivais pas à découvrir. Comme je sentais que cela se trouvait en eux, je restais là, immobile, à regarder, à respirer, à tâcher d’aller avec ma pensée au delà de l’image ou de l’odeur. Et s’il me fallait rattraper mon grand-père, poursuivre ma route, je cherchais à les retrouver, en fermant les yeux; je m’attachais à me rappeler exactement la ligne du toit, la nuance de la pierre qui, sans que je pusse comprendre pourquoi, m’avaient semblé pleines, prêtes à s’entr’ouvrir, à me livrer ce dont elles n’étaient qu’un couvercle. Certes ce n’était pas des impressions de ce genre qui pouvaient me rendre l’espérance que j’avais perdue de pouvoir être un jour écrivain et poète, car elles étaient toujours liées à un objet particulier dépourvu de valeur intellectuelle et ne se rapportant à aucune vérité abstraite. Mais du moins elles me donnaient un plaisir irraisonné, l’illusion d’une sorte de fécondité et par là me distrayaient de l’ennui, du sentiment de mon impuissance que j’avais éprouvés chaque fois que j’avais cherché un sujet philosophique pour une grande œuvre littéraire. Combray II
Como o percebo. A felicidade que retiro dos meus pensamentos, talvez não a única, pois também já deduzi coisas, mas seguramente a mais frequente e intensa, vem dessa tal ilusão de ideia fecunda, mais impressionista que lógica, como quando associo ao meu último namoro de anos uma dimensão cósmica, ou profética, ou até sobrenatural, só porque o nosso quarto estava virado a nascente e abria sem a protecção de persianas, venezianas, estores, cortinados ou blackouts para uma paisagem cheia de verticais, a definir uma nesga de céu, como é típico de Nova Iorque, levando-me a pensar em Stonehenge todas as manhãs, quando o primeiro raio chegava e a sua fronteira de sombra e luz ia progredindo pelo acidentado dos lençóis até lhe inundar o rosto, que depois me inundava a mim com o último sorriso a trazer a chamada promessa de futuro. Desde então, nunca mais reencontrei o meu Stonehenge urbano. Podia rematar com uma certa espectacularidade lacónica, dizendo que aos novos quartos faltou sempre a orientação solar certa ou a mulher certa, mas - em rigor - as persianas corridas também foram parte do problema.
Ficha Técnica: a série "Recherche" baseia-se na escuta do audiolivro A la Recherche do Temps Perdu: L'Intégrale (111 CD), que conta com André DUSSOLLIER, Lambert WILSON, Denis PODALYDES, Robin RENUCCI, Mickael LONSDALE e Guillaume GALLIENNE. As citações são retiradas da magnífica edição online da eBooks@Adelaide - e viva a Austrália.