Mle Vinteuil e Mr. Cohen
Eremita
Há uma altura da vida em que o Leonard Cohen começa a soar falso, mais falso do que um robalo de aquacultura, mais falso do que uma Lacoste de feirante, mais falso do que um sorriso de delegado de propaganda médica, um orgasmo de prostituta, o olhar alheado de quem ao nosso lado se peidou no elevador. Um falso com a consciência de que é falso, como a Mle Vinteuil do Prou*st, mas em versão de artesão da fraude.
Dans la réalité, en dehors des cas de sadisme, une fille aurait peut-être des manquements aussi cruels que ceux de Mlle Vinteuil envers la mémoire et les volontés de son père mort, mais elle ne les résumerait pas expressément en un acte d’un symbolisme aussi rudimentaire et aussi naïf [cuspir no retrato do pai morto]; ce que sa conduite aurait de criminel serait plus voilé aux yeux des autres et même à ses yeux à elle qui ferait le mal sans se l’avouer. Mais, au-delà de l’apparence, dans le cœur de Mlle Vinteuil, le mal, au début du moins, ne fut sans doute pas sans mélange. Une sadique comme elle est l’artiste du mal, ce qu’une créature entièrement mauvaise ne pourrait être car le mal ne lui serait pas extérieur, il lui semblerait tout naturel, ne se distinguerait même pas d’elle; et la vertu, la mémoire des morts, la tendresse filiale, comme elle n’en aurait pas le culte, elle ne trouverait pas un plaisir sacrilège à les profaner. Les sadiques de l’espèce de Mlle Vinteuil sont des être si purement sentimentaux, si naturellement vertueux que même le plaisir sensuel leur paraît quelque chose de mauvais, le privilège des méchants. Et quand ils se concèdent à eux-mêmes de s’y livrer un moment, c’est dans la peau des méchants qu’ils tâchent d’entrer et de faire entrer leur complice, de façon à avoir eu un moment l’illusion de s’être évadés de leur âme scrupuleuse et tendre, dans le monde inhumain du plaisir. Et je comprenais combien elle l’eût désiré en voyant combien il lui était impossible d’y réussir. Au moment où elle se voulait si différente de son père, ce qu’elle me rappelait c’était les façons de penser, de dire, du vieux professeur de piano. Bien plus que sa photographie, ce qu’elle profanait, ce qu’elle faisait servir à ses plaisirs mais qui restait entre eux et elle et l’empêchait de les goûter directement, c’était la ressemblance de son visage, les yeux bleus de sa mère à lui qu’il lui avait transmis comme un bijou de famille, ces gestes d’amabilité qui interposaient entre le vice de Mlle Vinteuil et elle une phraséologie, une mentalité qui n’était pas faite pour lui et l’empêchait de le connaître comme quelque chose de très différent des nombreux devoirs de politesse auxquels elle se consacrait d’habitude. Ce n’est pas le mal qui lui donnait l’idée du plaisir, qui lui semblait agréable; c’est le plaisir qui lui semblait malin.Combray II
*Merci bien.
Ficha Técnica: a série "Recherche" baseia-se na escuta do audiolivro A la Recherche do Temps Perdu: L'Intégrale (111 CD), que conta com André DUSSOLLIER, Lambert WILSON, Denis PODALYDES, Robin RENUCCI, Mickael LONSDALE e Guillaume GALLIENNE. As citações são retiradas da magnífica edição online da eBooks@Adelaide - e viva a Austrália.